
Carrière de gypse de Bernouille
Située sur les communes de Coubron, Livry-Gargan et Vaujours en Seine-Saint-Denis (93), la carrière souterraine de Bernouille alimente en gypse l’usine Placoplatre de Vaujours pour la fabrication des plâtres, enduits et mortiers.
Les réserves arrivant à épuisement, le périmètre d’exploitation a été étendu vers le Sud. L’Arrêté Préfectoral délivré le 15 avril 2019 est valable jusqu’en décembre 2033.
1. Les chiffres clés du site
- Superficie : 82 hectares
- Effectif : 16 salariés et une douzaine d'emplois permanents
- Gypse extrait : 500 000 tonnes/an
- Certification : ISO 14001

2. L’exploitation de la carrière
Extraction et traitement du gypse
La carrière est exploitée selon la méthode des chambres et piliers : un réseau de galeries de 8 m de large (les chambres) se croisent perpendiculairement, laissant entre elles des piliers carrés de 7 m de côté. La hauteur maximale des galeries peut atteindre 17 m.

Au cœur de la carrière, l’extraction du gypse est réalisée par tirs de mines ou par des moyens mécaniques, en 3 passes successives : un traçage sur 7 m de haut consistant à creuser la partie supérieure des chambres, puis un premier et un deuxième levage sur 5 m de haut chacun, qui s’attachent cette fois à creuser les parties médianes et inférieures des chambres.
En périphérie, notamment à l'approche du bâti, l’extraction est réalisée mécaniquement, à l'aide d'une dent vibrante ou d'une fraise, montées sur une pelle hydraulique

Le gypse abattu est ensuite repris par des chargeuses sur pneus et chargé directement dans les bennes des camions affectés au transport du gypse vers l'usine. C'est le marinage.

Après l’extraction, les galeries sont mises en sécurité :
- le toit et les parois sont purgés par une pelle hydraulique dont le bras est équipé d’une dent spécialement conçue pour ce travail.
Le but de cette opération est de faire tomber les parties superficielles écaillées. - des boulons d’ancrage sont installés pour consolider le toit des galeries.
- un filet de protection est fixé sur la tête des boulons pour prévenir la chute éventuelle d’écailles de gypse.

Remise en état : un remblayage complet
La remise en état d'une carrière souterraine se fait simultanément à l’exploitation. Cela consiste à remblayer entièrement les galeries exploitées, à l’aide de terres et matériaux inertes provenant de chantiers de terrassement de la région. Leur acceptation fait l’objet d’une procédure qualité particulièrement stricte afin de garantir leur caractère non polluant.
Les remblais sont mis en place en deux étapes :
- Le remblayage de la base des piliers
Il est réalisé dans les 6 mois après l’extraction du 2ème levage. Cette première étape de remblayage, en confinant la base des piliers, conforte leur résistance mécanique tout en laissant une hauteur libre suffisante pour permettre le déchargement ultérieur des camions lors de la deuxième étape.
- Le remblayage total jusqu’au toit

Le déchargement des camions s’effectue sur la plateforme constituée par le remblayage réalisé dans la première étape.
Les terres sont amenées jusqu’au plafond des galeries et bloquées contre le toit (clavage) afin d’obtenir un vide résiduel inférieur à 20 cm. Pour ce faire, un chargeur sur chenilles réalise une rampe jusqu’au plafond, ses allées et venues assurant le compactage des matériaux. Cette technique de remblayage des galeries jusqu’au toit permet à la fois de conforter les piliers et de remplir la quasi-totalité des vides.
La stabilité des terrains est ainsi assurée sur le très long terme, préservant les espaces naturels en surface.
Une carrière respectueuse de son environnement
Placoplatre met en œuvre tout son savoir-faire afin de réduire les impacts environnementaux issus de l’exploitation.
La carrière étant souterraine, il n’y a ni impact visuel en surface, ni bruit, ni poussière pour les riverains. Quant au transfert du gypse vers l'usine, il se fait sans déranger les voies publiques puisque les camions circulent uniquement sur des voies internes.
Par ailleurs, le contrôle des vibrations liés aux tirs de mines est assuré par des capteurs permanents installés chez des riverains et par deux campagnes de mesure réalisées chaque année dans les habitations les plus proches. Les niveaux de vibration mesurés sont très inférieurs aux seuils réglementaires.
Le bilan de l’activité et les résultats du suivi environnemental sont présentés lors de la Commission Locale de Concertation et de Suivi (CLCS). Celle-ci est régulièrement organisée sous l’égide de la sous-préfecture et réunit les exploitants, l'administration, les élus et les associations.