
Carrière de gypse du massif de Montmorency
Exploité depuis 200 ans, le gisement de gypse du massif de Montmorency est aujourd’hui le plus important et l’un des plus purs de France. Les réserves garantissent une pérennité à long terme de l’exploitation du gypse.
1. Les chiffres clés du site
- Superficie : 1418 ha (dont 945 ha exclusivement exploités pour Placo®)
- Implantée sur 10 communes du Val d’Oise : Baillet-en-France, Bessancourt, Béthemont, Bouffémont, Chauvry, Domont, Montlignon, Saint-Leu-la-Forêt, Saint- Prix et Taverny
- Effectif : 40 emplois sur site et 100 emplois indirects locaux
- Extraction de gypse : 620 000 tonnes/an
- Certification : ISO 14001
2. L’exploitation de la carrière
Une carrière stratégique pour l'économie nationale
Le gypse du massif de Montmorency approvisionne :
⦁ des usines de fabrication de plâtre (50% de la production),
⦁ la moitié des cimenteries de France et une cimenterie en Belgique (40% de la production),
⦁ des producteurs d'engrais et des industries chimiques (10% de la production).
Au vu de son importance stratégique et économique, la carrière a fait l’objet d’un classement en Projet d’Intérêt Général en 1999.
L’extraction du gypse
Dans la carrière souterraine du massif de Montmorency, seule la première masse de gypse, située à environ 80 m sous la forêt domaniale, est exploitée. Des galeries de 8 m de large et 6 à 9 m de haut sont creusées, en laissant entre elles des piliers carrés de 10 m de côté. C’est la méthode dite « des chambres et piliers ».
Le dimensionnement de ces galeries a été réalisé par des géotechniciens experts et leur avancement est suivi par un géomètre pour garantir le respect du périmètre.
L’extraction du gypse est réalisée à l’explosif avec des techniques maitrisées (détonateurs à courts-retards, plan de tir adapté) permettant d’échelonner dans le temps les charges unitaires et de limiter ainsi les vibrations. Chaque tir fait avancer la galerie de 5 m.


Le gypse abattu est transporté vers les installations de concassage, de broyage et de criblage afin de répondre aux différents besoins de granulométrie des industriels.


Pour une sécurité maximale, le plafond et les parois des galeries sont systématiquement purgés après l’évacuation du gypse abattu pour faire tomber les éventuelles écailles de gypse qui pourraient se décoller. Des boulons d’ancrage sont ensuite installés pour renforcer le toit des galeries.
Le gypse concassé est ensuite acheminé aux différents clients par camions, dont les bennes sont bâchées avant la sortie de la carrière pour éviter les envols de poussières.

Le remblaiement de la carrière : une mise en sécurité définitive
Après l’extraction du gypse, les galeries souterraines sont systématiquement remblayées. Ce remblai s’effectue jusqu’au plafond des galeries. Cette opération permet d’assurer la mise en sécurité définitive du site et de préserver la forêt domaniale de tout impact sur le long terme.
Placoplatre remblaie également les vides historiques des précédents exploitants.
Ces remblais sont des terres et matériaux inertes provenant de chantiers de terrassement de la région. Leur acceptation fait l’objet d’une procédure qualité particulièrement stricte afin de garantir leur caractère non polluant.

Une carrière respectueuse de son environnement
Les opérations se déroulent à 80 m sous terre et ne génèrent donc ni bruit, ni poussières à l’extérieur.
Placo® met en œuvre tout son savoir-faire afin de réduire les impacts environnementaux issus de l’exploitation et réalise un suivi environnemental du site.
- Limiter les vibrations des tirs de mine
Les vibrations liées aux tirs de mine sont suivies par un capteur permanent installé dans les bureaux de l’Office National des Forêts (ONF) en forêt de Montmorency. Lorsque l’exploitation se rapproche de la périphérie du gisement, plusieurs campagnes de mesures de vibration sont effectuées chaque année chez les riverains les plus proches à l’aide de capteurs mobiles installés par l’INERIS et sous le contrôle d’un expert.
Les vibrations liées aux tirs de mine sont très inférieures aux exigences réglementaires : 100% des enregistrements sont en-dessous du seuil défini dans l’arrêté préfectoral autorisant l’exploitation, seuil deux fois plus strict que celui réglementaire habituel.
- Eviter l’envol des poussières
Un arrosage régulier des pistes est réalisé pour éviter l’envol des poussières liées à l’activité. Les camions de gypse sont systématiquement bâchés après chargement et avant de sortir de la carrière pour livrer les clients.
- Protéger les ressources en eau
L’exploitation n’a aucune conséquence sur le système hydro-géologique. En effet, d’importantes couches de marnes argileuses protègent le gisement de la nappe superficielle dans les sables de Fontainebleau, et la nappe phréatique sous le gisement est séparée par des niveaux argileux et située à plus de 60 m.
Enfin, pour les eaux de ruissellement aux abords de la carrière, quatre campagnes d’analyses chimiques sont réalisées chaque année. Les résultats montrent que l’exploitation n’induit aucun impact sur la qualité de ces eaux.
- Limiter l’impact visuel
Les seules infrastructures situées en surface sont les puits d’aérage permettant de ventiler la carrière. Bien insérés dans la forêt et sécurisés, ils n’ont pas d’impact visuel.
Le bilan d’activité ainsi que le résultat de ce suivi environnemental est présenté lors des réunions de la Commission Locale de Concertation et de Suivi (CLCS) qui se tiennent régulièrement sous l’égide de la sous-préfecture en présence des administrations, des élus, de l’exploitant et des associations de défense de l’environnement et de protection du cadre de vie.
Le saviez-vous ?
La vie de la forêt domaniale de Montmorency est liée depuis toujours à celle des carrières et depuis plus de 40 ans à celle des exploitants industriels.
Aujourd’hui, l’exploitation du gypse en souterrain génère une redevance élevée à l’Office National des Forêts. Cette redevance participe à entretenir la forêt domaniale et à financer le développement harmonieux de la forêt et les aménagements pour l’accueil du public.